Kwedizinga
A l’entrée du village de Kwedizinga nous avons repéré des bâtiments qui semblaient abandonnés et nous voulions y passer la nuit. En fait il s’agissait d’une école ! Une des maîtresses, Ester nous a invités à nous garer juste devant sa maison derrière l’école pour être moins dérangés ! Ce fut encore une merveilleuse rencontre et au lieu d’une nuit nous sommes encore restés deux jours! Après la surprise de nous trouver là et sa difficulté à parler et comprendre l’anglais nous avons quand même pu échanger sur divers sujets.
Elle nous a fait visiter son village et était fier de le traverser avec nous ! Elle nous a amenés chez sa meilleure amie, chez sa maman et chez sa sœur !
On a pu ainsi voir de plus près comment vivent les Tanzaniens des villages, du moins ceux qui ont un certain niveau de vie et pourtant leurs maisons restent très sommaires, rares sont celles qui ont l’électricité en dehors des grandes villes, quand elles l’ont elles sont équipées d’un téléviseur presque toujours allumé! Il n’y a pas d’eau courante, souvent l’eau de pluie est récupérée et dirigée dans de grands puits, les toilettes (simple trou) sont à l’extérieur des maisons (de petites « cabanes au fond du jardin »). Les maisons dans lesquelles nous sommes entrés étaient faites en sortes de parpaings mais la plupart du temps elles sont en terre séchée posée sur des armatures en bois.
A chaque fois on nous a offert des sodas (pas de réserves dans les maisons comme chez nous, on envoie quelqu’un chercher les sodas à l’épicerie quand on a besoin, on vit au jour le jour). Malgré notre refus Ester a tenu à nous faire à manger (nous expliquant que c’est ainsi en Tanzanie quand on a des visiteurs…) elle a plumé un poulet en notre honneur, ici ils ne mangent pas souvent de viande.
Nous en savons un peu plus aussi sur le fonctionnement des écoles primaires car Ester nous en a fait visiter deux, nous étions aussi contents que les élèves ! Normalement les cours s’étalent de 7h00 à 15h00 avec pause petit déjeuner à 10h et pause déjeuner à 12h mais à ce qu’on en a vu les horaires sont très flexibles, comme pour tout en Afrique ! Les cours se déroulent en swahili, ils apprennent les maths, l’histoire géo, les sciences, l’anglais, ils font du sport, jeux collectifs et footing et ils apprennent aussi les travaux des champs. Les classes sont souvent surchargées, il n’est pas rare qu’une instit ait 80 élèves à gérer ! Malgré le nombre on a pu voir qu’ils respectent et obéissent rapidement à leur professeur ; ils se lèvent à leur entrée et le saluent d’une même voix en anglais. Ils nous ont chanté plusieurs chansons en swahili et en anglais, c’était très beau et émouvant, ils chantent vraiment bien ! Ils doivent tous porter l’uniforme et les filles doivent avoir les cheveux courts comme les garçons. Certains enfants doivent faire 5 km à pied pour pouvoir venir à l’école.
Les conditions de travail autant pour les profs que pour les élèves sont vraiment sommaires, du fait du nombre important d’élèves mais aussi de l’état insalubre des bâtiments (ce n’est pas pour rien qu’on les croyait abandonnés) et du peu de moyens que l’Etat leur donne. Le salaire moyen d’un professeur est de 30 euros par mois.
Cette visite a aussi permit à Lola de se lier d’amitié avec une petite Tanzanienne de son âge avec qui elle a passée l’après-midi à jouer devant la maison d’Ester ; elles étaient vraiment adorables toutes les deux.
Encore des personnes dont nous nous souviendrons longtemps, merci à elles pour leur gentillesse en toute simplicité. Pour les garçons que ça intéresseraient, sachez que Ester, 25 ans et plutôt très jolie rêve de se marier avec un européen… on ne sait jamais !