La Côte Est égyptienne puis Louxor
On nous avait déconseillé la côté de la mer Rouge because trop touristique… on confirme ! La plupart des villes sont complètement artificielles, sans aucun charme et les prix sont … touristiques ! La route qui longe la côte est d’un côté bordée par le désert de l’est, hautes montagnes arides et pierres (pas de jolies dunes de sable), de l’autre la mer aux eaux turquoises dans certaines criques… tout cela serait très joli s’il n’y avait pas tous ces hôtels de luxe qui ont fleuri un peu partout , nous empêchant souvent d’admirer le paysage mais surtout privatisant toutes les plages proches des récifs intéressants. Plus on descend vers le sud vers la frontière soudanaise, moins ils sont nombreux mais il y en a un nombre incroyable en construction alors on imagine vite ce que cela va devenir dans les prochaines années !
Du coup pour les routards de notre espèce c’est pas le paradis ! Hors de question de payer pour faire bronzette alors on a un peu galéré pour trouver des endroits encore sauvages où l’on pouvait approcher le camping-car jusqu’au bord de la plage mais on a fini par y arriver et nous avons été récompensé par de très belles vues et une grande tranquillité ! Du coup pas de plongée pour nous (trop cher) mais du snorkelling (palme, masque, tuba) dès le réveil, c’est déjà pas si mal pour un mois de janvier (l’eau doit être à 23° et l’air à 25° mais vent frais!). Nous avons aussi pu voir à marée basse sans se baigner quelques espèces marines dont voici quelques photos, ça vous donnera toujours un léger aperçu de la vie sous marine si riche ici (ce qui explique bien sûr ce fabuleux développement touristique !)
Ensuite retour sur la vallée du Nil pour rejoindre Louxor. A notre surprise nous n’avons eu aucun convoi, ni sur la route entre Marsa Alam (mer Rouge) et Edfou (bord du Nil), ni entre Edfou et Louxor ; seulement quelques check point. Nous avons retrouvé les grandes plantations de canne à sucre, les charrettes tirées par les ânes, la vie paysanne quoi ! Et le Nil, toujours aussi grand et beau qui nous attire vers lui, peut-être ferons nous une balade en felouque ?
Louxor est une ville pas trop grande, on s’y retrouve facilement ; on peut circuler avec le camping-car mais le mieux c’est quand même le vélo même s’il y a beaucoup de poussière ! Comme toujours, qui dit touristes dit rabatteurs et alors en ce moment où la saison se termine ils sont plus nombreux que les touristes eux-mêmes ! Ils sont franchement épuisants ! Il y a aussi beaucoup d’enfants qui réclament sans cesse des bakchichs sous prétexte qu’ils savent dire quelques phrases en français du style : « ça roule ma poule » ou « à l’aise Blaise » ! Ce n’est amusant que la première fois ! Au bout de 10 c’est lassant !
Après une nuit dans le seul camping de la ville nous avons déménagé dans un petit hôtel du centre ville (Vénus Hôtel) car les prix étaient bien plus intéressants, nous pouvons aller sur internet gratuitement ainsi qu’utiliser la machine à laver; elle est certes très rudimentaire : c'est une cuve qui brasse le linge (eau froide) et le rinçage et essorage c'est à la main! mais c'est gratuit et indispensable car le linge sale commençait à s’accumuler !
C’est ici que nous allons emmener mes parents, nous allons les chercher à l’aéroport cet après-midi. Lola est très excitée par ces retrouvailles ! En espérant que ce petit hôtel dans une rue assez bruyante (mais c’est ça l’Egypte !) ne leur déplaira pas trop ! Nous nous sommes ravis car nous pouvons à nouveau parler espagnol avec une nouvelle fois une colombienne qui travaille ici et qui elle aussi nous a invité à aller voir sa famille en Colombie, décidemment on va être obligé d’y aller avec toutes ces invitations!! En tout cas ici elle nous aide bien pour faire nos courses car à la vue d’un touriste les prix se multiplient par 10 ! Avec elle c’est multiplié par 2 seulement !
Après les nombreuses visites prévues autour de Louxor avec mes parents (on vous racontera bien sûr !) la suite de notre programme sera de descendre sur Assouan et de se renseigner sur les départs des bateaux pour le Soudan. La traversée du lac Nasser est en effet l’unique moyen aujourd’hui pour rejoindre le Soudan. Pour éviter d’être seuls dans cette partie du voyage, nous espérons partir avec d’autres européens, nous avons plusieurs contacts, on concrétisera ça sur Assouan et on vous tiendra au courant. Mais si d’autres voyageurs lisent ce post et sont dans les environs n’hésitez pas à nous contacter !
News diverses : il y a une dizaine de jours, Lola a eu un petit incident : la porte du camping car s’est violemment refermée à cause d’un coup de vent mais sur son pauvre petit pouce, lui arrachant l’ongle, nous avons eu une grosse frayeur et elle a eu TRES MAL vous imaginez bien ; pansement gras tous les jours, l’ongle a tenu on ne sait trop comment jusqu’à hier, puis il est tombé ; espérons juste qu’il en repoussera bien un autre ! du côté Miguel, reprise avec sérieux du footing (3 cette semaine), voyons voir s’il garde le rythme, en tout cas il prend plaisir à courir sur les bords du Nil ! De mon côté : RAS si ce n’est que je suis comme une petite fille impatiente de retrouver ses parents !