Djibouti pratique
Formalités d’entrée dans le pays : Se munir d’un visa avant l’entrée dans le pays, pas de délivrance à la frontière. Coût : 30 dollars, validité : 1 mois. Pour le véhicule : carnet de passage en douane, rien à payer.
Langue : l’arabe et le français sont les deux langues officielles. Selon les régions on parle aussi afar (tribu des afars) ou somali (tribu des issas).
Religion : Islam mais pas aussi strict que l’on a pu le voir au Soudan ou en Egypte. La charia ou loi islamique n’est pas appliquée. Les gens ne prient pas dans la rue et les appels à la prière des mosquées sont beaucoup plus discrets !
Décalage horaire : + 2 heures par rapport à la France.
Climat : 2 saisons : d’octobre à avril c’est la saison la plus « fraîche » : 30-35° en moyenne la journée (à l’ombre bien sûr). De mai à septembre : saison chaude et humide, la moyenne dépasse largement les 40° ! Mieux vaut éviter de s’y trouver à cette période ! Il paraît que les après-midis y sont mortels, personne ne sort de chez soi ou alors cherche la moindre petite ombre, sieste obligatoire pour les gens comme pour les animaux en attendant patiemment que la fraîcheur du soir arrive !
Argent : Franc djiboutien (FDJ). 1€ = 220 FDJ. Possibilité d’utiliser une carte Visa ou Mastercard dans 2 distributeurs dans la ville de Djibouti. Pour le reste du pays mieux vaut avoir de l’espèce, on change facilement les dollars et les euros. Le litre de gasoil est 0,75€. De manière globale c’est un pays très cher, considéré comme une destination pour touristes aisés. .. à moins de juste profiter des plages sans faire de plongée ni char à voile ni bateau et sans aller à l’hôtel, comme nous l’avons fait !
Internet : des cybers-cafés un peu partout dans Djibouti-ville aux connexions plus ou moins rapides. Quelques réseaux wifi.
Nourriture et boisson : On trouve facilement tout ce que l’on veut à Djibouti-ville du fait que de nombreux français y habitent depuis des générations. On peut acheter sa baguette fraîche à tous les coins de rue ! Il y a des supermarchés presque aussi grands que chez nous mais beaucoup de produits y sont deux fois plus chers, ici presque tout est importé. On trouve quand même fruits et légumes sur le marché et aussi beaucoup de viande de cabri. Les restos du quartier européen ressemblent fort aux restos de chez nous. Mais on trouve aussi beaucoup de cuisine éthiopienne ou yéménite. Les boissons préférées sont le thé, le café et… le Coca !
Eau : A utiliser avec parcimonie dans un pays qui en manque beaucoup. Nous en avons trouvé dans une station service et à une église. Pour l’eau en bouteille, celle de l’usine Cristal n’est pas chère du tout car il s’agit d’eau de mer dessalée dans une usine sur place au port de Djibouti.
Vie quotidienne : les matinées et les soirées sont très animées mais les après-midis sont très calmes à cause de la chaleur. Pour passer le temps et moins souffrir de la chaleur les Djiboutiens consomment énormément de Khat (tout comme leurs voisins : Erythréens, Ethiopiens, Yéménites ou Somaliens), ce sont les feuilles d’un arbuste qu’ils mâchouillent pour leur pouvoir stimulant (drogue ? les avis sont partagés mais quand on voit comment le manque peut les stresser on pense que oui !). Le seul problème c’est que Djibouti ne produit pas de Khat ! C’est donc depuis l’Ethiopie (région d’Harar) que tous les jours part un avion chargé de 8 tonnes de Khat en direction de Djibouti qui sont ensuite redistribués de manière très organisée dans toute la capitale et quelques villes alentours mais pas trop loin car la feuille de Khat doit être consommée dans les 3 jours suivant sa récolte pour un effet maximum. C’est ainsi qu’en fin de matinée tous les Djiboutiens ont leur petite réserve de Khat dans leur petit sac plastique, prêts à « brouter l’herbe » comme on dit pendant des heures, formant à la fin une grosse boule dans le creux de leur joue ! Typique !
Djibouti est une ville cosmopolite où se mêlent facilement, européens civils ou militaires, légionnaires, prostituées Ethiopiennes, riches hommes d’affaire de Dubaï, routiers éthiopiens, mais aussi les Afars ou les Issas, ces valeureux nomades présents depuis la nuit des temps qui se sont de plus en plus sédentarisés pour améliorer leur quotidien. Ces derniers forment la majorité de la population du pays et ont gardé des croyances et des modes de vie ancestraux. Le pays compte 800 000 habitants en tout. L'espérance de vie est de 52ans.
La France a régné pendant plus d’un siècle sur ce territoire qui n’a obtenu son indépendance qu’en 1977. Elle est à l’origine de la croissance rapide du port de Djibouti dont la renommée internationale aujourd’hui n’est plus à faire, sa situation géographique stratégique aidant. Les Djiboutiens sont très reconnaissant des bénéfices apportés par la France et ils l’ont beaucoup copiée dans l’élaboration de leurs propres lois, dans l’organisation de leurs villes, de leurs administrations, de leurs école. Les liens sont encore très forts aujourd’hui, ne serait-ce que par l’utilisation de la langue française partout.
Nous n’avons parcourus que la partie desservie par la N1, grande nationale empruntée par les nombreux camions qui ravitaillent l’Ethiopie depuis Port Djibouti. L’itinéraire approximatif est en rouge ci-dessous. Pour le reste comme je l’ai déjà dit il est souvent nécessaire d’avoir un 4X4 et guide parfois même ! Nous continuons donc notre N1 jusqu'à Addis Abeba ! retour sur l’Ethiopie !