Addis Abeba-frontière Djiboutienne
Traversée d’une partie de l’Ethiopie de l’Est sous le signe de la chaleur, des camions, des animaux et des Afars !
Cette partie de l’Ethiopie est une des plus chaudes du pays et très aride par endroits. Comme à Djibouti les nuits étaient difficiles à cause du thermomètre qui ne descendait pas en-dessous de 30° dans le Sans-souci ! Certaines vallées sont désertiques, d’autres sont toutes vertes, nous avons traversés plusieurs parcs nationaux, réserves où les espèces animales et végétales sont surveillées pour garantir leur survie. Nous avons eu la chance d’apercevoir quelques animaux, pas toujours faciles à prendre en photo car le temps de se garer et d’arriver… ils filent au loin ! C’est le cas de nombreux phacochères (sorte de sangliers) parfois suivis de leurs petits et de différentes espèces de singes, à défaut de bien les voir on a entendu leurs cris et Lola était impressionnée! Toujours beaucoup d’aigles mais aussi de grands marabouts et des poules sauvages toutes tachetées qui se déplacent en grands groupes et traversent les routes tranquillement ! Quelques gazelles et surtout nos préférés : les oryx avec leurs immenses cornes et leurs jolis dessins noirs sur la tête :
Dans un autre registre les fourmilières ou termitières géantes sont très surprenantes :
La route est essentiellement fréquentée par de gros poids-lourds qui circulent entre la capitale éthiopienne et Djibouti. L’Ethiopie n’ayant pas d’accès direct à la mer, cette route est essentielle à sa survie car les camions descendent se remplir le ventre au port de Djibouti pour ensuite remonter à grand peine jusqu’à Addis Abeba, ravitailler le pays. Nombreux sont ceux qui n’atteignent pas l’objectif et finissent dans les fossés, comme en témoignent les nombreuses carcasses abandonnées… Prudence et concentration sont de rigueur sur cette route !
En bivouaquant dans la cour d’un petit restaurant nous avons eu la chance de rencontrer un charmant Ethiopien qui nous a accompagné voir un tout petit village d’Afars juste à côté. Nous avons donné quelques jouets aux enfants qui étaient ravis et Lola a joué avec les chèvres ! Difficile d’échanger autre chose que des sourires car ils ne parlent pas du tout anglais et notre accompagnateur ne connaissait pas bien leur langue… mais c’était un moment très particulier.
Les Afars sont une tribu nomade qui se déplacent avec leurs troupeaux de chèvres, moutons, ânes, vaches ou dromadaires en fonction des saisons pour trouver eau et pâturages (dans cette région éthiopienne mais aussi à Djibouti et en Somalie ; les frontières politiques n’existent pas pour eux, les espaces désertiques étant immenses par ici il faut souvent se déplacer très loin). Ils vivent dans de petites tentes faîtes de petites armatures de bois et recouvertes de peaux de bêtes, facilement démontables ; les enfants sont rarement scolarisés, les familles sont souvent très pauvres et ont de plus en plus de mal à subvenir à leurs besoins de manière autonome, on en voit beaucoup vendre du bois, du charbon, du sel sur les bords de route pour essayer d’améliorer leurs conditions de vie. Ils sont musulmans et ont gardé leurs coutumes, modes de vie et langue originaires ; ils sont parfois en conflit (armé) avec leurs « cousins » les Issas pour des problèmes de pâturages…
Le retour sur Addis Abeba fut très joyeux car à notre arrivée au Holland house, la famille Sixenroute venait juste aussi d’y arriver, plus synchro on ne pouvait pas ! Ce fut une grosse bouffée d’oxygène pour Lola qui depuis quelques temps se plaignait de ne pas avoir de copains parlant français ! Elle a tout de suite sympathisé avec les 4 enfants suisses : Max (12ans), Loane (10 ans), Sam (8 ans) et Zoé (6ans) ; et ils passent des heures à jouer ensemble ! Et de notre côté nous avons super bien accroché avec Thierry et Véro, les parents de cette heureuse tribu ! Nous admirons leur état d’esprit et leur façon de gérer leur petite troupe, ils font l’école à leurs 4 enfants à travers le monde pendant 3 ans et cette méthode à l’air très efficace quand on voit l’éveil, la curiosité et la joie sur leurs visages. Leur camping-car, Casita est tout simplement splendide !
Ils sont partis de Suisse 2 jours après nous et on se retrouve ici , en Ethiopie (merci à la famille Marais de nous avoir mis en contact) pour faire un bout de chemin ensemble… on ne sait pas encore jusqu’où après le Kenya, nos itinéraires respectifs n’étant pas encore bien définis, mais nous allons profiter à fond de cette nouvelle rencontre et passer j’en suis sûre de très bons moments ensemble .