C'est le plein été dans le Nord Ouest Argentin !
En quelques jours, changement radical de climat et d’habitudes ! Au-revoir polaires, bonjour crème solaire; les bonnets au dodo, sortez les chapeaux, adieu chaussettes, bienvenue les sandalettes, au placard les col roulés, osez les décolletés… mais aussi fini les impairs, installez les moustiquaires !! et oui avec des températures oscillant entre 25 et 30°, on retrouve les joies de la transpiration mais aussi de la cohabitation avec moustiques, mouches et autres insectes volants pénibles ! Mais nous sommes loin de nous plaindre, depuis le temps qu’on rêvait de chaleur, on est gâtés!
En plein cagnard, donc, nous nous sommes joints à la foule d’Argentins sur le bord de la route, venus saluer les concurrents du Dakar qui reliaient Mendoza à San Rafael.
Et Miguel qui prend les gendarmes au radar !
Puis étant dans LA région viticole du pays, rien de tel qu’une visite de cave pour se rafraichir et se désaltérer, non? c’est pas Lola qui dira le contraire (jus de raisin bien sûr!), et une fois de plus elle s’est accaparée la guide ! elle a toujours la côte cette petite !
Miguel, lui est repassé derrière le bar (comme au Pont Ravaud!)
Dans cette cave (la bodega Weinert à Lujan de Cuyo), nous avons découvert de surprenants tonneaux et un délicieux liquoreux!
La réputation des vins argentins n’est plus à faire, le pays en exporte à travers le monde entier. La région de Mendoza en produit les 2/3. Alors comme paysages, des vignes à perte de vue… mais des vignes irriguées (ce qui pose un problème écologique)
Nous n’avons pas visité Mendoza ni San Juan, vous savez que les villes ne sont pas notre passion, mais en plus ces deux là ont eu la malchance d’être victimes de tremblements de terre, effaçant toute trace des villes coloniales et de leurs jolis bâtiments… D’ailleurs, nous avons senti la terre bouger dans la région…
La fameuse route 7 qui joint Buenos Aires à Santiago du Chili, offre de somptueux paysages andins. Ce n’était pas notre route mais nous avons fait un aller-retour qui en vaut la peine. On grimpe en altitude sans même sans rendre compte, en longeant le rio Mendoza couleur chocolat, cerné de montagnes de tous les côtés ! En chemin on marche dans les traces du Général San Martin, le “libertador” de l’Argentine, celui qui, à la tête de son armée réussit à expulser les Espagnols. On voit entre autres un des plus vieux pont du pays, que San Martin a emprunté avec son armée lors de sa traversée des Andes pour aller libérer le Chili. Plus que ce pont en ruines, ce qui est impressionnant c’est ce décor d’immenses montagnes et d’étroits sentiers dans lequel il faut imaginer ces hommes évoluer à cheval il y a presque 2 siècles au nom de leur indépendance…
Autre époque plus que surprenante, celle des Incas. Le puente del Inca à 2750m d’altitude (mais au bord de la route 7) prouvent une fois de plus leur grande intelligence; ayant compris l’effet sédimentaire des eaux volcaniques chargée en minéraux, ils ont détourné ces eaux pour consolider l’arche de sel et de souffre qui s’était formée et en faire un pont praticable au dessus du rio Mendoza. Les couleurs sont incroyables !
On y voit les ruines d’un ancien établissement thermal. Aujourd’hui les touristes n’ont plus le droit de traverser le pont (pour des raisons de sécurité et de préservation du site). Seuls les vendeurs de souvenirs peuvent aller mettre à tremper 30 jours les divers objets qui ressortiront pétrifiés, tout jaunes et qu’ils revendront ensuite dans leur échoppes: tout y passe, casseroles, chaussures, tirelires etc…
Un petit clin d’œil au passage au sommet le plus haut de la Cordillère des Andes: l’Aconcagua (6959m), au fond dans les nuages !
Petite pause au camping de Barreal. C’est la piscine qui nous a attirés mais à y regarder de plus près elle est bien verte cette eau ! moi j’y vais pas ! Lola elle, se pose moins de question !
Camping ça veut dire se faire plein d’amis pour Lola:
Se faire plein d’amis pour Lily
Bricoler et faire un footing pour Miguel
Et … prendre des photos pour moi ! (non je fais aussi du ménage et de la lessive. mais y’a personne pour me prendre en photo!, remarquez, Miguel aussi fait de la lessive !)
Pour finir voici une petite histoire argentine, celle de la Difunta Correa. L’histoire raconte que pendant la guerre de 1840, Correa partit avec son bébé à la recherche de son mari. En voulant traverser le désert du Cuyo elle mourut de soif mais on retrouva son bébé vivant, tétant le sein de sa mère sans vie. La croyance populaire interpréta ce fait comme un miracle et depuis des pèlerins viennent de tout le pays lui rendre hommage et attirer ses faveurs, sur le lieu présumé où elle fut trouvée; mais pas seulement car sur toutes les routes d’Argentine, on a pu voir régulièrement ceci :
Oui les Argentins sont peu soucieux de leur environnement comme je vous l’avais déjà dit, mais là il ne s’agit pas d’une déchetterie ! ce sont des bouteilles d’eau laissées volontairement en hommage à Correa.
Vallecito, le lieu supposé de sa mort est devenu le “Lourdes argentin”, chacun vient effleurer de sa main le visage en plâtre de la défunte et déposer des objets : plaque d’immatriculation pour protéger sa voiture, maquette de maison, photos de proches etc…
Bien sûr le site est maintenant entouré de bars-resto et de nombreuses échoppes qui vendent des souvenirs en tout genre à son effigie et des foulards à accrocher sur place : “protège mon vélo”, “protège mon camion”, “protège ma Citroën” etc… ! Difunta Correa, s’il te plaît protège notre J5 Peugeot, alias Sans Souci qui fait des siennes en ce moment !
PS: nous sommes vers le point vert !